Concert Cycle des Symphonies de Mahler >
musique symphonique
Gustav Mahler
Symphonie n°8 Des mille
sopranos Daniela Köhler, Yitian Luan, Elena Gorshunova
altosDeniz Uzun, Atala Schöck
ténor Ric Furman
baryton Zsolt Haja
basse Sebastian Pilgrim
Philharmonia Chorus
Chef de chœurGavin Carr
Chœur Maîtrisien du Conservatoire de Wasquehal
Cheffe de chœur Pascale Dieval-Wils
En partenariat avec lille3000 dans le cadre d’Eldorado
« Imaginez l’univers entier en train de sonner et de résonner. Il ne s’agit plus de voix humaines, mais de planètes et de soleils en pleine rotation », écrivait Gustav Mahler au chef d’orchestre Willem Mengelberg à propos de la Huitième Symphonie. A l’appui de son propos « cosmique », le compositeur avait imaginé une immense « symphonie chorale » en deux parties. La première, d’une demi-heure environ illustrait un hymne latin du IXe siècle, Veni creator spiritus, la seconde, longue d’une heure, mettait en musique la scène finale du Second Faust de Goethe.
Huit solistes vocaux, un double chœur mixte, un chœur d’enfants, un orchestre énorme (complété d’une petite formation de cuivres « dans la salle ») : les effectifs considérables de la « 8e » lui ont valu le surnom de « symphonie des Mille », un terme en fait publicitaire que désapprouvait Mahler, mais qui a continué à s’imposer…
Après les demi-échecs des 5e, 6e et 7e symphonies, l’accueil que reçut la « 8e » fut à la hauteur des ambitions du compositeur. Le 12 décembre 1910 à Munich, en présence de la famille royale de Bavière et d’une pléiade d’artistes et d’intellectuels européens, l’œuvre fit un triomphe…Auquel, son auteur, déjà malade, ne survécut que peu de mois. Il devait en effet disparaitre le 8 mai 1911.
Puissante et grandiose (avec une monumentale double fugue) en son premier mouvement, la symphonie se fait plus volontiers extatique dans le second. On pourra aussi y noter les interventions toujours pleines de fraicheur du chœur d’enfants… D’une manière générale, Mahler avait délibérément renoncé à l’ironie et la dérision tout autant qu’aux épisodes orchestraux « démoniaques » et parfois terrifiants de ses autres symphonies (il y reviendra dans la « 9e »). La Huitième Symphonie porte clairement un message d’espoir, à l’image des dernières paroles du texte de Goethe : « l’Éternel féminin nous entraine vers les cieux. »
Durée : 1h20 avec entracte
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