Concert Une Saison aux Invalides >
musique symphonique
Franz Schubert
Symphonie n°3
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Concerto pour violon op.35
Créée probablement au cours de l’année 1815 par l’orchestre du Stadtkonvikt de Vienne (l’école où Schubert faisait ses études), la Symphonie en ré majeur connait sa première audition publique en 1881 à Londres… Il est vrai qu’en ses débuts, le tout jeune musicien ne cherchait guère à faire carrière dans le domaine symphonique, copiant ingénument les modèles de Haydn et de Mozart, ou même de Rossini, compositeur alors très en vogue à Vienne…
Et pourtant, passée la dramatique introduction lente imitée de Haydn, quel charme que ce thème gentiment tournoyant à la clarinette (Allegro) ! Quelle fraicheur que cette promenade insouciante, à laquelle nous invite l’Allegretto ! Et l’on s’enchantera encore d’un savoureux ländler (Trio du Menuet), avant un Finale gai et lumineux, qu’emporte un trépidant rythme de tarentelle.
Loin de cette insouciante et candide jeunesse du romantisme, le Concerto pour violon en ré majeur de Tchaïkovski (1881) est une œuvre de grande maturité, et dont la composition coûta d’ailleurs de laborieux efforts au maitre russe.
Si celui-ci fut d’abord bien mal récompensé de sa peine (Leopold Auer, le premier dédicataire refusa de jouer l’œuvre !), la postérité le remboursa au centuple. C’est aujourd’hui l’un des concertos pour violon les plus souvent interprétés partout dans le monde.
Influencé par la liberté d’inspiration de la Symphonie Espagnole de Lalo, le compositeur avait cependant opté pour les trois mouvements du concerto traditionnel A cet égard, le premier mouvement, allie thèmes enchanteurs, virtuosité « tzigane » et ferme architecture avec une aisance véritablement magistrale. Pour autant, Tchaïkovski n’avait aucunement renoncé à parler « russe », et même avec un fort accent, si l’on en juge par la sentimentalité orientalisante de la Canzonetta ou par le cachet « cosaque » du vivacissimo final.


Ce concert est joué dans le cadre du Cycle Lauréats des Victoires de la Musique Classique.
Durée : 1h15 avec entracte
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129 Rue de Grenelle 75007 Paris