DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— jeudi 24 novembre 20h00 Paris
Cathédrale Saint-Louis des Invalides
129 Rue de Grenelle 75007 Paris
PROGRAMME
DU CONCERT
La plus belle musique « écologique » du monde et le romantisme schumannien en ses derniers feux, sont au programme de la saison parisienne aux Invalides de l’Orchestre de Picardie. Johanna Malangré y dirigera la talentueuse Ophélie Gaillard, une des violoncellistes les plus en vue de la scène française.
« Plutôt expression des sentiments que peinture » avait précisé Beethoven pour la création de sa Symphonie n°6 à Vienne le 22 décembre 1808. Ce qui était une manière de rompre avec la rhétorique baroque de la nature qui prévalait encore à l’époque, tout en y rendant une dernière fois hommage dans le quatrième mouvement (« L’Orage »). On sait cependant que le côté bucolique de la « Scène au bord du Ruisseau » avait choqué Debussy qui la trouvait triviale. On y verrait plutôt aujourd’hui la marque d’une fraîcheur de regard essentielle et fondatrice, participant, au même titre que les vastes paysages du premier mouvement, l’humour du Scherzo « paysan », les hymnes de bergers du Finale, de cette extase sereine et grandiose, bienveillante et civilisatrice, à quoi nous invite la « Pastorale ».
C’est sous l’intitulé modeste de « pièce pour violoncelle avec accompagnement d’orchestre » qu’est publié, en 1854, le premier en date des concertos romantiques pour l’instrument. Jamais jouée du vivant de Schumann l’œuvre ne sera créée qu’en juin 1860 à Leipzig et il faudra attendre le début du XXe siècle pour qu’elle s’impose définitivement auprès des interprètes et du public.
Le Concerto en la mineur appartient à la dernière période dite « heureuse » de Schumann, avant la folie. Il en traduit les ambitions novatrices dans le domaine symphonique et concertant : forme d’un seul tenant, imbrication du soliste et de l’orchestre, développement poussé, en certains passages, des possibilités instrumentales. Mais l’œuvre reste surtout admirable par la beauté de ses idées mélodiques, son aura de douce mélancolie qui l’illumine du début à la fin.
Ce concert est enregistré par Radio Classique.