DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— dimanche 26 septembre 16h00 Laon
Église Saint-Martin
Place Soeur Marie Catherine 02000 Laon
03 23 20 87 50
PROGRAMME
DU CONCERT
Pianiste de premier plan, Camille Saint-Saëns aura aussi laissé pour le violon une série d’œuvres concertantes dont plusieurs brillent très haut au firmament du grand répertoire pour l’instrument. La Romance en do majeur op. 48 (1874) ne fait pas partie des plus jouées…Aussi découvrira-t-on avec ravissement le charme tout simple d’une mélodie discrètement embuée d’émotion, divertie en son milieu de quelques « vocalises » violonistiques.
Autre découverte, le court Concerto en la (1859) est l’œuvre d’un jeune homme de 24 ans. On en admirera la facture déjà très maitrisée mais aussi la partie soliste élégante et d’un bel éclat instrumental : la partition est écrite pour le célèbre Pablo de Sarasate qui sera le dédicataire d’autres pages majeures du compositeur.
On s’élèvera cependant de plusieurs paliers avec le Caprice d’Eugène Ysaye (1901) adapté de l’Étude en forme de Valse de Saint-Saëns (1874). Réunissant l’esprit de Liszt (dont s’inspirait l’Étude originale pour piano) et de Paganini, l’illustre violoniste et compositeur avait conçu bien plus qu’une « pièce de genre » : un « geste instrumental » d’une incroyable virtuosité, aussi diabolique que ludique, et qui restera indépassable dans la littérature universelle pour le violon.
« Plutôt expression des sentiments que peinture » avait précisé Beethoven pour la création de sa Symphonie n° 6, dite « Pastorale », à Vienne en 1808. Ce qui était une manière de rompre avec la rhétorique baroque de la nature qui prévalait encore à l’époque, tout en y rendant une dernière fois hommage dans le quatrième mouvement (« L’Orage »). On sait cependant que le côté bucolique de la « Scène au bord du Ruisseau » avait choqué Debussy qui la trouvait triviale. On y verrait plutôt aujourd’hui la marque d’une fraîcheur de regard essentielle et fondatrice, participant, au même titre que le lyrisme contemplatif du premier mouvement, la truculence du Scherzo « paysan », les hymnes de bergers du Finale, de cette extase sereine et grandiose, bienveillante et civilisatrice, à quoi nous invite la « Pastorale ».