DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— vendredi 29 avril
20h00
Lille
Orchestre National de Lille - Auditorium du Nouveau Siècle
Place Mendès-France 59000 LILLE
— samedi 30 avril
20h00
Guignicourt
Église Saint-Pierre Saint-Paul de Guignicourt
PROGRAMME
DU CONCERT

« Dessine-moi la musique ! » Un joli dialogue entre les arts s’annonce avec la rencontre entre la création d’un jeune compositeur (Takuma Saito est né en 1992) et les œuvres du FRAC qui seront projetées en cours d’exécution.
Autre dialogue, purement symphonique cette fois : celui que Brahms confie au violon et au violoncelle dans son Double Concerto op.102, crée à Cologne en 1887. On en rappellera les beautés, tel l’imposant Allegro initial et ses somptueux « préludes » méditatifs aux deux instruments. Ou encore la jubilante « rapsodie » hongroise et tzigane qui tient lieu de Finale. En vérité Brahms avait revisité l’ancien genre de la « symphonie concertante » à sa manière en en élargissant les ressources. Ainsi, au-delà du dialogue, on a parfois l’impression d’un seul instrument considérablement agrandi. Mais c’est dans le mouvement lent (Andante) qu’on atteint le cœur de l’inspiration brahmsienne : ce sublime « duo d’amour », d’abord chanté d’une seule voix, avec une ferveur apaisée, recueillie et pourtant extraordinairement intense.
Beethoven l’appelait « ma petite symphonie » … Ce qui signifiait surtout qu’il chérissait particulièrement cette Symphonie n°8 qui, lors de sa première audition en 1814, avait reçu un accueil plutôt tiède. A vrai dire, l’œuvre démontre d’abord l’imprévisible cheminement créateur du maître. Ainsi, après une Septième Symphonie grandiose et visionnaire, le maitre changeait soudain de régime avec un certain « retour à Haydn » dans les trois premiers mouvements. Sans oublier un côté franchement « farceur » dans l’Allegretto Scherzando (une imitation du tic-tac du métronome) !
On aurait toutefois tort de ne considérer les innovations de la 8e symphonie sous le seul aspect d’un « néoclassicisme » avant la lettre. Ainsi que le montre le magistral et foudroyant Allegro vivace, sans aucun doute un des plus extraordinaires de tous les Finale symphoniques de Beethoven.