DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— vendredi 11 février
20h30
Paris
Philharmonie 2 - Cité de la Musique - Salle des concerts
221 Avenue Jean Jaurès 75019 Paris
01 44 84 44 84
PROGRAMME
DU CONCERT
On se réjouira de ce programme conçu par le chef d’orchestre Michael Cousteau donné à l’occasion de l’année franco-portugaise avec de superbes découvertes musicales en perspective.
Peu connu en dehors de son pays, Fernando Lopes-Graça (1906-1994) a pourtant laissé une œuvre immense puisant largement sa source, à la manière de Bartók, dans l’âme profonde du Portugal. Datant de 1980, sa Sinfonietta, en quatre brefs mouvements d’esthétique néoclassique (c’est un hommage à Haydn) séduit par la finesse d’une orchestration souvent en demi-teintes, l’habile agencement des idées, aboutissant, comme il se doit, à un Finale d’allure populaire.
Une riche séquence de créations illustrera ensuite les liens d’amitié entre les deux pays. Celle-ci réunira en effet la compositrice Anne Victorino d’Almeida (née en France en 1978) généreuse représentante du renouveau actuel de la musique portugaise, le talentueux pianiste Bruno Belthoise, spécialiste amoureux fou de cette culture, la magnifique soprano d’origine portugaise Raquel Camarinha, qu’on ne présente plus au public français, et enfin le très remarqué Benjamin Attahir ( né en 1989) dont l’inspiration, toujours « métissée », s’attachera cette fois à la littérature populaire lusitanienne.
C’est en 1908, à l’intention des enfants de son ami Jean Godebsky, que Ravel écrivit une suite de cinq pièces pour piano à quatre mains d’après certains contes de Perrault, de la Comtesse d’Aulnoy et de Madame Leprince de Beaumont. Quelques années plus tard, en 1911, il en tirera un ballet pour orchestre en y ajoutant un prélude, un nouvel épisode et des interludes destinés à relier les différentes scènes entre elles.
On sait qu’à propos de la première version, Ravel avait déclaré « qu’il avait simplifié sa manière, dépouillé son écriture » …. En réalité, les lignes claires de ce chef-d’œuvre, l’extraordinaire travail « d’enluminure pour la jeunesse » qu’il propose, attirent l’attention sur un aspect essentiel de l’art de Ravel, peut-être un peu masqué sous les fastes orchestraux de ses partitions « pour adultes ». Avec la restitution de l’émerveillement premier de l’enfance, la musique, dans Ma Mère l’Oye, semble se doter de nouvelles propriétés : faire voir, toucher, sentir et donner envie d’entrer dans la lanterne magique, fouler aux pieds l’herbe du Jardin féerique.
