DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— samedi 11 mars 20h30 Amiens
Auditorium Henri Dutilleux
Conservatoire à Rayonnement Régional d'Amiens Métropole 3 Rue Frédéric Petit 80000 Amiens
PROGRAMME
DU CONCERT
Beethoven et Schubert sont cette année au programme de l’Académie d’orchestre avec en soliste Nicolas Royez, qui reçut sa première formation au CRR d’Amiens Métropole.
Si l’on peut regretter que la splendide musique de scène que Beethoven composa en 1810 pour l’Egmont de Goethe ne soit pas plus souvent donnée dans son intégralité, l’immense célébrité de son Ouverture n’en est pas moins justifiée. Tant Il est vrai que cette page représente un génial aboutissement du maître dans le genre du « drame symphonique » à résonances universelles. Parmi ses épisodes les plus inoubliables, on retiendra l’introduction en fa mineur, d’une sombre et terrible expression, ou encore ces extraordinaires figures tournoyantes de la dernière partie, annonçant les « lendemains libérateurs » avec une énergie visionnaire presque inquiétante…
Crée le 22 décembre 1808 à Vienne, le Concerto pour piano n° 4 en sol majeur de Beethoven est généralement considéré comme le plus novateur des cinq. Chose incroyable : au lieu de l’énergique introduction orchestrale de règle à l’époque, c’est une douce et pensive confidence du piano solo que les auditeurs de la création entendirent tout d’abord…Le Rondo vivace ne sera pas moins audacieux avec sa « fausse » tonalité initiale en do majeur et son esprit symphonique plutôt inhabituel dans un Finale de concerto. Quant à l’Andante con moto en mi mineur, sa manière de faire dialoguer en alternance le soliste et l’orchestre restera, par sa géniale simplicité et sa formidable éloquence comme une des pages les plus extraordinaires de l’histoire de la musique.
« Petite » la Symphonie n° 6 de Schubert ? Cette appellation ne lui a en fait été donnée que par comparaison avec la Symphonie n° 9, l’ultime, « la Grande », dans la même tonalité de do majeur. Pour le reste, le jeune compositeur continuait à tracer son chemin symphonique personnel : une façon bien à lui d’imiter Rossini dans les deux mouvements initiaux, un Scherzo d’ampleur beethovénienne, un Finale apparemment bon enfant mais déjà emporté dans cette « pulsation infinie » qui sera celle de la future Neuvième Symphonie.