DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— mardi 25 octobre
20h30
Saint-Riquier
Abbaye royale
Centre Culturel Départemental de Saint-Riquier 80135 Saint-Riquier
03 60 03 44 77
PROGRAMME
DU CONCERT
Sorte de « symphonie de chambre » pour quatorze musiciens (mais il est courant d’étoffer le pupitre des cordes), Siegfried-Idyll a été donné pour la première fois le jour de Noël 1870 dans la maison des Wagner à Tribschen. Il s’agissait de fêter l’anniversaire de Cosima en présence de quelques amis du couple, parmi lesquels figurait Friedrich Nietzsche.
On imagine sans peine l’émotion de la petite assemblée à entendre les échos héroïques et sylvestres de l’opéra Siegfried mêlés à des comptines et berceuses d’enfant. Adaptant le propos du second volet de la Tétralogie à son histoire personnelle et familiale (le premier fils du couple -prénommé Siegfried- des Wagner était né l’année précédente), le compositeur avait livré une page de mythologie intimiste, d’un incomparable pouvoir d’enchantement.
Brillante étoile de la trompette française, Lucienne Renaudin Vary aborde la page la plus célèbre d’un compositeur par ailleurs trop méconnu. Créé en 1803, le Concerto en mi bémol de Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) en impose par son écriture soliste brillante, un brin militaire, une orchestration riche, des développements dont l’ampleur peut faire penser aux concertos pour piano de Mozart. On entendra d’ailleurs dans l’Andante une sorte de version pour « trompette chantante » du fameux mouvement lent du KV 467 en do majeur. Cela seul aurait pu assurer le succès du concerto. Mais le bref Finale, insolent de verve populaire, d’autorité sonore pétaradante, est une page véritablement et totalement enthousiasmante
Jamais jouée du vivant de son auteur, la Symphonie n° 8 en si mineur de Schubert, dite « Inachevée » (et ne comportant que deux mouvements terminés), ne sera créée qu’en 1865, soit quarante ans après la mort du compositeur… Par l’incroyable richesse de ses idées, son contenu dramatique sous-jacent, les échos profonds qu’elle ne manque jamais d’éveiller chez l’auditeur, cette symphonie figure parmi les plus hauts chefs-d’œuvre de la musique. C’est aussi un jalon historique important, préfigurant (notamment dans l’Andante du second mouvement), la fusion de l’univers intime du lied et de la forme symphonique que réalisera plus tard Gustav Mahler.
La Fondation CMNE soutient le concert en tant que « Mécène musique et ruralité ».
