DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— jeudi 13 avril 20h30 Péronne
Espace Mac Orlan
4 Av. de la République 80200 Péronne
— jeudi 15 juin 20h30 Laon
Église Saint-Martin
Place Soeur Marie Catherine 02000 Laon
03 23 20 87 50
PROGRAMME
DU CONCERT
La fameuse Danse des Furies représente l’un des grands moments symphoniques d’Orphée et Eurydice, le chef-d’œuvre de Gluck (1774). Cette terrifiante (autant que réjouissante) « musique des Enfers » constitue par ailleurs un lever de rideau particulièrement approprié pour la suite du concert… En effet, l’évocation d’Orphée réussissant à charmer les Furies a souvent été avancée comme « scénario poétique » du mouvement central (Andante con moto) du Concerto pour piano n°4 de Beethoven.
Créé le 22 décembre 1808 à Vienne, celui-ci est généralement considéré comme la plus novateur des cinq concertos pour piano laissés par le compositeur. Chose incroyable : au lieu de l’énergique introduction orchestrale de règle à l’époque, c’est une douce et pensive confidence du piano solo que les auditeurs de la création entendirent tout d’abord… Le Rondo vivace ne sera pas moins audacieux avec sa « fausse » tonalité initiale en do majeur et son esprit symphonique inhabituel dans un Finale de concerto. Quant à l’Andante con moto en mi mineur, quelle que soit l’interprétation qu’on en donne, sa manière inédite et formidablement éloquente de faire dialoguer en alternance le soliste et l’orchestre, restera comme une des pages les plus saisissantes de l’histoire de la musique.
Datée de juillet 1788, la Symphonie n°40 en sol mineur était vénérée des musiciens romantiques, et notamment de Schumann qui en parlait comme « une œuvre dont chaque note est de l’or pur, chaque partie, un trésor ». Cette partition, illustre entre toutes, et incontestablement la plus « romantique » de Mozart, n’est pas sans évoquer une certaine thématique donjuanesque. Le climat à la fois hédoniste et tourmenté qui la traverse s’y conjugue en effet avec une sorte de mélancolie corrosive, pouvant aller jusqu’à certains accès de morbidité dans le Finale. Ce qui n’épuise pas, il s’en faut, la grandeur et l’immense richesse de cette symphonie, ainsi que le démontrent la sublime méditation de l’Andante en mi bémol ou la rayonnante polyphonie du Menuet.