DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— samedi 6 mai 20h00 Momignies
Centre culturel local
Route de Macon 5 6590 Momignies
PROGRAMME
DU CONCERT
On sait l’influence considérable qu’a eue la musique de Johann-Christian Bach sur Mozart. Il revenait au grand chef allemand spécialiste du baroque Reinhard Goebel d’avoir réuni « le maître et l’élève » (si l’on peut dire) dans ce superbe programme. Loin en effet de l’étiquette de charme un peu facile que l’on colle souvent au style de Johann-Christian, la Suite d’orchestre tirée de l’opéra Amadis de Gaule constituera une passionnante découverte. Créé à Paris en 1799, l’ouvrage, en conformité avec la tradition française, accordait une large place à la danse. C’est ainsi qu’après une Ouverture au brio tout « mozartien » se succèdent deux amples gavottes, un ballet et un irrésistible tambourin. Le compositeur allemand montrait qu’il avait parfaitement assimilé l’élégance française, tout en la conjuguant avec une remarquable richesse d’écriture orchestrale, inspirée de la fameuse « École de Mannheim ».
« Oh cette musique eut un tel effet, magnifique et grandiose, parfait et sublime ! » Ainsi s’exprimait en 1781 un auditeur de la Sérénade en si bémol, dite Gran Partita, de Mozart. En sept mouvements et avec l’effectif exceptionnel de 12 instruments à vent et une contrebasse, l’œuvre est considérée comme la plus belle musique jamais écrite pour ensemble à vent. C’est cependant un autre visage de la Gran Partita que l’on retrouvera dans la transcription qu’en fit le compositeur et musicologue bavarois Franz Gleissner à la toute fin du XVIIIe siècle. Publiée en 1800 sous le titre de « Symphonie concertante », cette version pour orchestre symphonique répondait sans doute à des considérations pratiques, dans la mesure où il était plus facile de disposer d’un orchestre « standard » plutôt que de réunir un rare ensemble de solistes à vent. Quoiqu’il en soit, entre respect des couleurs mozartiennes (par exemple dans les mouvements « concertants » déjà présents dans la version originale, comme le sublime Adagio) et la nécessité d’adapter de nouvelles sonorités ( celles des instruments à cordes notamment), le travail de l’arrangeur s’était avéré particulièrement réussi.