DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— vendredi 5 mai
20h00
Château-Thierry
Palais des Rencontres
Place des Rencontres 2 Avenue de Lauconnois 02400 Château-Thierry
03 65 81 03 44
— samedi 6 mai
20h30
Hirson
Église Sainte-Thérèse
47 Rue Paul Chassagne 02500 Hirson
03 23 58 81 33
PROGRAMME
DU CONCERT
On sait l’influence considérable qu’a eue la musique de Johann-Christian Bach sur Mozart. Il revenait au grand chef allemand spécialiste du baroque Reinhard Goebel d’avoir réuni « le maître et l’élève » (si l’on peut dire) dans ce superbe programme.
Loin en effet de l’étiquette de charme un peu facile que l’on colle souvent au style de Johann-Christian, la Suite d’orchestre tirée de l’opéra Amadis de Gaule constituera une passionnante découverte. Crée à Paris en 1799, l’ouvrage, en conformité avec la tradition française, accordait une large place à la danse. C’est ainsi qu’après une Ouverture au brio tout « mozartien » se succèdent deux amples gavottes, un ballet et un irrésistible tambourin. Le compositeur allemand montrait qu’il avait parfaitement assimilé l’élégance française, tout en la conjuguant avec une remarquable richesse d’écriture orchestrale, inspirée de la fameuse « École de Mannheim »
« Oh cette musique eut un tel effet, magnifique et grandiose, parfait et sublime ! » Ainsi s’exprimait en 1781 un auditeur de la Sérénade en si bémol, dite Gran Partita, de Mozart. Conçue pour l’effectif exceptionnel de deux hautbois, deux clarinettes, deux cors de basset, deux bassons, quatre cors et une contrebasse l’œuvre est considérée comme la plus belle musique jamais écrite pour instruments à vents.
Au-delà de la splendide alliance de couleurs sonores qu’elle ne cesse de déployer, la Gran Partita, représente, en ses différents mouvements contrastés, une véritable quintessence du génie mozartien Ainsi, entre une majestueuse introduction, de caractère maçonnique, et le pétillant Finale proche de l’esprit de L’Enlèvement au Sérail, on ne saura quoi admirer le plus : le fougueux Molto Allegro digne d’un premier mouvement d’une grande symphonie ? Les deux Menuets à l’instrumentation à la fois somptueuse et raffinée ? la Romance, si émouvante ? Le Thème et Variations, éblouissant d’imagination ? Bien sûr, une place à part reviendra au merveilleux Adagio où Mozart sut faire chanter trois solistes instrumentaux (hautbois, clarinette et cor de basset) à l’égal de la plus pure voix humaine.