DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— vendredi 21 janvier 18h30 Amiens
Auditorium Henri Dutilleux
Conservatoire à Rayonnement Régional d'Amiens Métropole 3 Rue Frédéric Petit 80000 Amiens
PROGRAMME
DU CONCERT
Du testament symphonique de Haydn au classicisme revisité par Poulenc en passant par la fibre expressionniste d’un jeune compositeur d’aujourd’hui, tel est l’alléchant programme choisi par Arie van Beek pour sa masterclass aux étudiants du département écriture, composition et direction d’orchestre du CNSMD de Paris.
Quand Haydn trace la dernière note de la Symphonie n° 104, dite « Londres » (1795) est-t-il décidé, en toute conscience, à mettre un point final au genre symphonique, au prodigieux corpus qui sera au fondement de toute l’histoire de la symphonie moderne ? C’est une hypothèse parfois avancée… Toujours est-il que cet ultime opus apparait comme un souverain résumé de l’art du maitre, ménageant mille surprises dramatiques, poétiques ou humoristiques en un modèle insurpassable d’équilibre et d’unité.
Crée en 2013 durant le séjour d’études de Jules Matton aux États-Unis, le Concerto pour contrebasse et orchestre de chambre vient d’être enregistré par Olivier Talpaert et l’Orchestre de Picardie (CD à paraitre). D’un seul tenant, cette « page de jeunesse » à la dynamique sonore très travaillée et d’une grande intensité expressive constituera un ajout bienvenu au répertoire concertant de l’instrument.
« Vraie » symphonie, en dépit de son titre trop modeste, la Sinfonietta de Francis Poulenc (1948) est un bel exemple, souvent mésestimé, de l’évolution du compositeur vers une inspiration plus ample et profonde.
Respectant le modèle classique en quatre mouvements, Poulenc l’avait bien sûr nourri à sa manière habituelle : emprunts stylistiques divers, du baroque à Stravinski, thèmes populaires champêtres ou de music-hall, assemblages en habit d’arlequin, ruptures de ton etc…. Pourtant une brise plus régulière et unifiée que chez le « jeune Poulenc » souffle sur cette Sinfonietta de la maturité, du reste magistralement orchestré. Surtout, y insistent, à travers les caractères par ailleurs bien typés de chaque mouvement, ces élans de tendresse lyrique où l’on reconnaitra le futur et génial auteur des Dialogues des Carmélites.