DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— jeudi 12 mai 20h30 Laon
Église Saint-Martin
Place Soeur Marie Catherine 02000 Laon
03 23 20 87 50
— vendredi 13 mai 20h00 Boves
Lycée le Paraclet
Lieu-Dit "Le Paraclet" 80440 Cottenchy Pour tous renseignements, vous pouvez vous adresser à la Mairie de Boves
— samedi 14 mai 20h30 Hirson
Salle de l'Eden
80 Rue Charles de Gaulle 02500 Hirson
— vendredi 20 mai 20h30 Lagny-le-Sec
Église Saint-Pierre et Saint-Paul
60330 Lagny-le-Sec
PROGRAMME
DU CONCERT
Originaire de Transylvanie (alors en Hongrie), György Ligeti s’est, notamment à ses débuts, beaucoup intéressé à la musique populaire. Son Concerto roumain pour petit orchestre (1951) date de l’époque où il était étudiant à l’Institut du Folklore de Bucarest. Dans la lignée de Bartók et Kodaly, l’œuvre fait appel à des mélodies et tournures populaires plus ou moins stylisées. Au-delà de quelques touches de « modernisme » cependant, un cachet déjà très personnel s’y affirme. Tel par exemple cet emploi du cor en solo (3e mouvement) évoquant les sonorités du « cor des Alpes » que le compositeur avait pu entendre enfant dans les Carpates.
Si Boccherini ne fut pas le premier à utiliser le violoncelle comme soliste de concerto, il fut incontestablement le grand pionnier du genre. Son Concerto en ré majeur G.479, publié en 1770, en reste un exemple magistral par sa facture déjà classique, le raffinement de son écriture, notamment dans les deux premiers mouvements où le violoncelle développe de charmants duos avec le premier violon…mais la surprise viendra du Finale, un mouvement de tarentelle endiablée, presque « sauvage » parfois.
Né en 1995, Alexandre Jamar est un jeune compositeur déjà très remarqué et d’ailleurs récompensé par plusieurs prix. Son second métier de chanteur n’est sans doute pas étranger aux remarquables partitions qu’il a déjà écrites pour la voix. On attend donc avec impatience son Essere foglia, une pièce exclusivement symphonique cette fois, dont l’Orchestre de Picardie assurera la création.
Créée à Vienne en mars 1807, la Symphonie n°4 passe souvent pour la plus heureuse et détendue (et à ce titre plutôt « mineure) des symphonies de Beethoven. Mais on a surtout l’impression que le maître, brouillant un peu les pistes par rapport à sa précédente symphonie (« l’Héroïque »), y expérimente de nouvelles énergies, d’autres dialectiques du sentiment.
Le contraste entre la mystérieuse et « mahlérienne » introduction lente et la vigueur enjouée du début de l’Allegro en est un exemple frappant, tout comme les violents contrastes dynamiques du Scherzo, les accents rageurs qui traversent le « joyeux » moto perpetuo du Finale…
C’est cependant l’Adagio (dont Berlioz disait « qu’il surpasse tout ce que l’imagination la plus brûlante pourra jamais rêver de tendresse et de volupté ») qui représente le moment le plus stupéfiant de cette magnifique symphonie. Et l’on s’interrogera toujours sur l’énigmatique martèlement rythmique ostinato accompagnant la merveilleuse mélodie principale : comme si quelque chose d’implacable et d’énorme participait aussi au chant de l’amour.