DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— dimanche 25 septembre 16h00 Laon
Église Saint-Martin
Place Soeur Marie Catherine 02000 Laon
03 23 20 87 50
PROGRAMME
DU CONCERT
Opéra « fantastique » en un sens, mais tout autant politique et révolutionnaire, et surtout pénétré de la plus intense vérité humaine, Don Giovanni n’a cessé de fasciner les esprits depuis sa création à Prague le 29 octobre 1787. Il faut dire, que, dès le début de l’Ouverture (Andante), Mozart annonce la couleur : ambiance de requiem, accords effrayants, gémissements des violons… A cette vision de l’enfer cependant succède un Allegro molto vif et conquérant évoquant l’élan hédoniste du héros « méchant » dans un climat cette fois proche de « la folle journée » des Noces de Figaro.
« La Symphonie héroïque de Mozart ! » disait le musicologue britannique Cuthbert Girdlestone du Concerto pour piano en ut majeur K.503 achevé le 4 décembre 1786 et probablement destiné au public de Prague.
Effectivement, nul autre concerto pour piano du compositeur ne dégage à ce point une telle impression de grandeur et de puissance. L’Allegro est à cet égard significatif avec sa longue et dramatique introduction d’orchestre, ses vastes développements, son écriture pianistique déjà beethovénienne. Le caractère très conquérant de son deuxième thème participe bien sûr du même esprit, même si sa ressemblance frappante avec celui de La Marseillaise s’avère purement fortuite. Après un mouvement lent, presque intimidant dans sa pureté marmoréenne, son altière poésie, le Rondo final, avec son thème plein d’allégresse, apportera bien sûr la détente tant attendue… Avant de sidérer à nouveau l’auditeur par une imagination virtuose d’une formidable densité jusqu’à l’éblouissante conclusion.
A l’instar de l’opéra Le Chevalier à la Rose, Le Bourgeois Gentilhomme se présente comme une de ces « comédies et pastiches » au goût d’un passé embelli où excellaient les talents réunis de Richard Strauss et de l’écrivain Hugo von Hofmannsthal. A l’origine musique de scène pour la pièce de Molière (remaniée par Hofmannsthal et complétée par l’acte « mythologique » d’Ariane à Naxos), l’œuvre ne s’est imposée que sous la forme d’une suite d’orchestre, celle-ci ayant été créée à Vienne en 1920.
Il y a neuf numéros : 1) Ouverture de l’acte I, « Jourdain le bourgeois » ; 2) Menuet ; 3) Le Maitre d’Armes ; 4) Entrée et Danse des Tailleurs ; 5) Menuet de Lully ; 6) Courante ; 7) Entrée de Cléonte ; 8) Prélude de l’Acte II, « Intermezzo » ; 9) Le Diner, « Musique de table et Danse des marmitons ».
Jouant délibérément l’anachronisme, Strauss exploite avec brio les ressources d’un ensemble de solistes : le « clavecin » (évidemment un piano) se lance dans des cadences de bravoure, le « premier violon du Roy » dans un solo « chorégraphique » digne de celui du Lac des Cygnes etc. . . . Le « Menuet de Lully » ou la « Sarabande » (reprise du même auteur) dégagent cependant une subtile nostalgie du Grand Siècle . . . Enfin, avec ses parodies de Wagner, Verdi et de Strauss lui-même (Don Quichotte) Le Dîner prend les allures d’un véritable poème symphonique burlesque.
En partenariat avec Les Etoiles du Piano, Concours international de piano des Hauts-de-France.