DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— vendredi 3 février
20h30
Compiègne
Théâtre Impérial
3 Rue Othenin 60200 Compiègne
03 44 40 17 10
— samedi 4 février
20h30
Amiens
Maison de la Culture d'Amiens
2 Place Léon Gontier 80000 Amiens
03 22 97 79 77
PROGRAMME
DU CONCERT
Le thème de la mort, très présent dans la musique sacrée, a parfois aussi été abordée par les compositeurs dans une perspective plus personnelle. Dédié aux « victimes de la guerre et du fascisme », le funèbre 8e Quatuor de Chostakovitch (1960) est en réalité, selon l’aveu même du compositeur, autobiographique de bout en bout. Jamais en effet l’alternance, habituelle chez Chostakovitch entre de sombres et déchirants mouvements lents et de frénétiques allegros « de cirque » n’avait paru aussi fortement émotionnelle …Due à Rudolf Barshai, la transcription pour orchestre à cordes de ce chef-d’œuvre, la Symphonie de chambre op. 110a, s’avère magistrale et d’une envergure comparable aux autres symphonies du maître soviétique.
Sans rapport direct avec la mort, mais plutôt, peut-être, avec le temps qui « s’évanouit » Mystère de l’Instant pour cordes, cymbalum et percussion (1989) s’annonce comme une succession d’idées musicales « sans canevas préétabli, énoncées comme elles se présentent, sans allusion à ce qui précède ou à ce qui va suivre » (Henri Dutilleux). Le compositeur précise aussi que chacune de ses idées, au nombre de dix, « fixe un aspect volontairement typé de la matière sonore. » De formes et de textures variées, mais toujours merveilleusement « bien sonnant » chacun de ces « instantanés » est doté d’un titre : I. Appels – II. Échos – III. Prismes – IV. Espaces lointains – V. Litanies – VI. Choral – VII. Rumeurs – VIII. Soliloques – IX. Métamorphoses (sur le nom de SACHER) – X. Flamboiement.
Bien qu’entouré des légendes les plus noires quant aux circonstances de sa composition, le Requiem de Mozart (1791), resté inachevé en raison de la mort du compositeur, n’est pourtant pas le plus effrayant de l’histoire de la musique. Outre ses résonnances maçonniques (notamment dans son orchestration), on soulignera plutôt tout ce distingue l’art de Mozart du style décoratif de tant de musiques sacrées de l’époque : la beauté de l’écriture chorale, puissante et vigoureuse mais se gardant de toute monumentalité, le chant si pur des solistes, et surtout cette radieuse intensité d’expression qui affleure, pour ainsi dire, à chaque note.