DISTRIBUTION
DU CONCERT
DATES
ET LIEUX
— samedi 9 octobre 17h00 Château-Thierry
Palais des Rencontres
Place des Rencontres 2 Avenue de Lauconnois 02400 Château-Thierry
03 65 81 03 44
PROGRAMME
DU CONCERT
La Septième Symphonie de Beethoven passa relativement inaperçue lors de sa création à Vienne le 8 décembre 1813. Il s’agissait en effet d’un concert de bienfaisance au profit des soldats blessés à la toute récente bataille de Hanau. Et si le compositeur remporta néanmoins un beau succès auprès du public patriote, ce fut avec la spectaculaire et anecdotique Bataille de Vittoria, avec fanfares et vrais coups de canon…
Redonnée l’année suivante la Symphonie en la majeur fit cette fois un triomphe et s’imposa, rapidement dans toute l’Europe, même si certains continuèrent longtemps de s’effrayer de ses audaces. « Musique composée par un ivrogne », jugera par exemple Friedrich Wieck (le beau-père de Schumann) ou « par un fou » selon Weber….
Des « commencements du monde » de l’Introduction au tellurisme joyeux du Finale, en passant par la sublimissime marche lente du fameux Allegretto et sans oublier le grand et puissant Scherzo, la « Septième », est tout entière une pure célébration du rythme : « Apothéose de la danse », selon Wagner. Par-là, elle s’avère aussi la plus terrienne, la plus « physique », la plus dionysiaque des symphonies du maitre. Ce qui ne limite en rien les extraordinaires transcendances de l’esprit que l’œuvre ne cesse parallèlement de déployer.
Gounod, Offenbach, Chostakovitch, Charles Trenet et bien d’autres, l’ont déjà mis en musique, mais, pour le 400e anniversaire de La Fontaine, il reviendra à la compositrice Claire-Mélanie Sinnhuber de se confronter à son tour à l’univers du grand fabuliste (Née en 1973 à Strasbourg, Claire-Mélanie Sinnhuber est de nationalité franco-suisse. Après des études de flûte traversière avec Patrice Bocquillon, elle a étudié la composition avec Sergio Ortega, Allain Gaussin, Ivan Fedele, Philippe Leroux et Frédéric Durieux. Elle est diplômée du Conservatoire de Paris et a suivi le cursus annuel de composition et de nouvelles technologies de l’IRCAM. Sa musique, entre notes, bruits et silence est en quête de légèreté et affirme un goût pour l’espièglerie. Ouverte sur les autres arts, elle aborde tous les genres, du solo à l’orchestre, de la musique mixte à l’opéra. Elle est jouée en France comme à l’étranger par des solistes et ensembles de premier plan. Elle a obtenu le prix Francis et Mica Salabert en 2006, le prix de composition Georges Enesco de la SACEM en 2007, et le prix Hervé Dugardin de la SACEM en 2017. Elle a été lauréate de la Villa Kujoyama en 2008 et a été pensionnaire de la Villa Médicis de 2010 à 2011).
Conçue sous la forme d’une suite de quatre fables (parmi les plus célèbres) pour baryton et orchestre, l’œuvre fera appel à la mémoire collective et enfantine de chacun : « Les fables sont attachées le plus souvent à nos souvenirs de l’école élémentaire, où l’on découvre et apprend les Fables. Cette part enfantine du texte— liée notamment à l’incarnation des hommes par des animaux mais aussi à l’humour et la concision des textes— entre tout particulièrement en résonance avec mon travail et sera déployée avec des moyens purement musicaux à la voix comme à l’orchestre : vivacité, contrastes, cocasseries langagières, rythmiques, sonores » (Claire-Mélanie Sinnhuber)