Grand spécialiste du classicisme viennois et de Haydn en particulier, Bruno Weil nous offre deux joyaux de son compositeur favori. Après l’ouverture « forestière » de l’opéra « Le Monde de la Lune » (1777) en délicieux lever de rideau, la Symphonie n°94 « La Surprise » (1791) devrait, comme à l’accoutumée, rallier tous les suffrages. Par-delà en effet le célèbre accord du deuxième mouvement « en coup de canon » qui lui a valu son surnom, l’œuvre représente au plus haut degré tout ce qui fait le génie de Haydn : verve populaire, élégance, imagination orchestrale sans bornes, sans oublier ce sens de l’humour qu’il fut le premier à introduire dans l’art musical.

Plus près de nous, Jacques Ibert (1890 -1962) n’aura jamais non plus dédaigné l’humour et le divertissement, même si son talent sera loin de se cantonner à ce registre. Crée en 1934 par le grand Marcel Moyse, son Concerto pour flûte et orchestre a toujours séduit interprètes et public par l’éclat de sa partie soliste, aussi spectaculaire que raffinée. Après un premier mouvement gaiement néoclassique, la flûte s’illumine dans l’Andante d’un chant souple et rêveur, sur un discours harmonique d’une pénétrante subtilité…Des allusions au jazz pimenteront enfin le très brillant Allegro scherzando, rappelant l’éclectisme de haut vol du trop méconnu Jacques Ibert.

Le concert du 21 janvier à Brouchy est annulé.

Pour le concert du 28 janvier à Creil, participation du Choeur C4 de Creil dirigé par Kyrian Friedenberg.